Le cerveau du musicien

La santé et les sons

La musique est réputée pour adoucir les moeurs, mais pas seulement. "Elle se révèle aussi un matériel de choix pour étudier et stimuler le cerveau", explique Hervé PLATEL, professeur de neuropsychologie, chercheur à l'Université de Caen, auteur de "Le Cerveau de Mozart", éditions Odile Jacob, 2011t  et organiste.

"Elle permet notamment d'explorer les mécanismes de la mémoire, en particulier chez les patients dont fonctions langagières peuvent être détériorées. On peut ainsi procéder à des tests d'attention et de mémoire sans passer par le langage." Grâce aux neurosciences, qui ont mis en évidence ses effets physiologiques et neurologiques, la musique est de plus en plus utilisée comme un "médicament" !

"La musique est particulièrement intéressante chez les personnes souffrant d'aphasie motrice, qui comprennent les mots entendus mais ne peuvent plus les prononcer, grâce à ses contours mélodiques et ses appuis rythmiques lors de répétitions de mots en les chantant ou en les scandant ; il s'agit là de la forme de rééducation la plus ancienne et la plus connue fondée sur l'utilisation de la musique dans un contexte clinique neurologique." Le même phénomène est constaté empiriquement par les personnes atteintes de bégaiement, dont le langage devient fluide lorsqu'elles chantent.

Autre exemple prometteur d'application thérapeutique de la musique : les troubles des apprentisages. Chez les enfants souffrant de dyslexie, qui se caractérise, en autres, par une difficulté à identifier les lettres, les syllabes ou les mots, des travaux ont révélé une perturbation de la perception du rythme musical, c'est-à-dire de la partie de l'oreille interne qui prend en charge ce phénomène, le vestibule ....

"La dimension rythmique de la musique est extrêmement importante, souligne H. Platel, C'est le rythme qui vous fait taper du pied et qui vous engage corporellement." Au-delà de la rééducation des troubles du langage, la musique entraînante stimule également la motricité [donc le vestibule], en aidant les patients parkinsoniens, par exemple, à améliorer leur coordination et à réguler leur marche. "La musique, c'est de la dopamine auditive" s'exclame le neurologue, neurophysiologiste et musicien, Pierre Lemarquis, qui la pare de toutes les certus, qu'elle soit écoutée, chantée, dansée ou simplement imaginée. "D'importantes études ont également prouvé que des patients cérébrolésés, suite à un AVC, récupéraient plus rapidement l'usage de la parole lorsqu'ils écoutaient quotidiennement une musique agréable." Ajoutons, aux caractéristiques mozartiennes. (à suivre)

 

 

Les foetus aiment Mozart

dans Bioéthique et Santé / Par Jean-Pierre Dickès / le 13 novembre 2013 à 10:49 /

                                      

Un interlocuteur du présent site sans doute peu renseigné s’est imaginé que l’enfant dans le sein de sa mère n’est qu’un tas de cellules inertes. Or plus le temps passe, plus se développent les contacts entre la maman et son fœtus. Il a été établi par exemple que si la femme enceinte fait un accident vasculaire cérébral ou une pneumonie, son enfant l’aide à sortir de la maladie en envoyant selon le cas des lymphocytes et des anticorps.

Il connait les sons

Il est conseillé aux femmes enceintes de parler à l’enfant qu’elles portent dans leur sein. Une étude vient justifier cette manière de faire de plus en plus fréquente. Elle émane de l’Unité de Recherches cognitives cérébrales de l’Institut des Sciences du Comportement à Helsinki en Finlande. La question était de savoir si l’enfant in utero engrangeait des stimulations au titre des souvenirs. Par des capteurs électro-encéphalographiques, les chercheurs établirent que la mémoire existait chez le fœtus. Ils constatèrent vite que celui-ci réagissait différemment s’il entendait des sons auxquels il était habitué par rapport à ceux qu’il ne connaissait pas. L’essai clinique était effectué sur 33 femmes enceintes de plus de quatre mois. Ces futures mamans incluaient dans leur vie quotidienne, notamment en écoutant de la musique, le simple son « tatata » de manière très répétitive sur diverses tonalités et intensités. Quand les enfants vinrent au monde, les savants eurent la surprise de constater à l’électroencéphalogramme que ce même son déclenchait un modèle de réaction cérébrale qui n’existait pas si le son était inconnu.

Il connait le violon

Les chercheurs en déduisirent que l’enfant dans le sein maternel reconnaissait le son des mots d’orthographe, ceux qu’il avait entendu durant la grossesse : ceci y compris durant leur propre période de sommeil. Ils écrivirent alors : « nous avons vu là une évidence que les sons laissent des traces neurologiques dans la mémoire de l’enfant bien avant la naissance ». Ainsi ce dernier réagissait notamment au son du violon et même reconnaissait la musique. Selon ces chercheurs, cette expérience était superposable à d’autres sens notamment le goût, la vue et le toucher. On rejoint alors le conseil qui est donné aux mamans de caresser leur bébé au niveau de leur paroi abdominale. En conclusion, le fœtus était en mesure d’apprendre avant la naissance.

Ces expériences révélées en août dernier se sont complétées depuis. Les chercheurs de l’Académie de Finlande (Centre finnois d’Excellence en Musique interdisciplinaire) ont ainsi révélé la semaine dernière que le bébé une fois venu au monde était capable de garder en mémoire quatre mois les sons des berceuses qu’il avait écoutées durant la grossesse de sa mère grâce à des écouteurs posés sur la paroi abdominale de celle-ci. Ils exprimaient même leur plaisir notamment par des mimiques faciales et en gigotant de satisfaction. Agrément qui d’ailleurs n’était pas partagé pour le hard rock.

                    

Il aime qu’on lui chante

Enfin l’Université de Montréal (Société de neurosciences) vient de faire un communiqué en expliquant que le sport durant la grossesse développait le cerveau de l’enfant et améliorait à la naissance ses performances sensorielles notamment auditives, sa mémoire, la parole et le langage. (Quotidien du Médecin du 9/11/2013).  

 Intuitivement les mamans chantent à l’enfant qu’elles portent : ce fut appelé « l’effet Mozart » qui se trouve pour la première fois démontré scientifiquement. Les femmes qui avortent doivent savoir que celui qui est tué dans leur sein aime Mozart.

 

 

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 Un sujet ne reproduit vocalement que ce qu’il est capable d’entendre

 

 

Il faut insister sur les contre-réactions posturales des phénomènes acoustiques, sur

les corrélations entre l’architecture sonore et la structure humaine,

sur

les bienfaits du chant et la puissance éducative de la pratique vocale.

                 

Les hautes fréquences ont, en effet, le pouvoir d’être intégrées très rapidement par le cerveau (signe d’un tempérament émotif …).

L’observation (scientifique) des lieux nous enseigne également sur l’importance extrême de la densité de la végétation.

Ainsi les voix sont-elles particulièrement bien timbrées sur les espaces carbonifères, témoins d’une antique forêt épaisse.

Végétation européenne

 

Le relief accidenté, de son côté, crée des vallées encaissées, autant de caisses de résonance, propices à l’émergence naturelle de la polyphonie (en Corse, par exemple).

Vallée de la spelunca (Corse)

A l’inverse, il n’existe aucun chœurdans les étendues de sable (Sahara) ou les plaines désertiques.

 

Transfert d’énergie par la voix

Je crois aux transferts d’énergie (par la relation voix [chantée] – perception) ; je veux dire par là que la relation affective, lorsqu’elle est suffisamment profonde, possède un réel pouvoir, comme la relation mère - enfant[1]. A l’état fœtal, l’enfant connaît, par l’écoute, des expériences de la plus haute importance[2] pour son devenir d’homme. L’écoute de la voix maternelle reste la perception la plus fondamentale. Elle demeure la base même du désir de communiquer. L’absorption de la voix maternelle reste le phénomène majeur de toute l’organisation affective et émotionnelle ultérieure.

Conduction osseuse de la voix de la mère à l'oreille de son enfant in utero

L’oreille humaine est antérieure à l’ensemble du corps[3] ; l’oreille interne subit les transformations les plus rapides et les plus stupéfiantes vécues par l’embryon.

La relation avec la mère est d’autant plus intense que celle-ci chante et parle avec l’enfant qu’elle porte : là, et pas ailleurs, commence le désir d’écouter.

         La bonne voix est celle qui permet au corps de l’auditeur d’avoir des résonances agréables :

entendre parler, mieux : entendre chanter l’autre,

c’est entrer en vibration avec lui.

 

  La préparation vocale du maître de choeur est absolument indispensable (20’/jour)

 

[1] Voire de la relation enseignant - enseigné

[2] La voix de la mère chantant une berceuse recharge par les aigus ; les couveuses « endorment » par les graves.

[3] Cf. phylogénèse et ontogenèse.

Comment se détruire la santé et la voix

Les Français sont nombreux à se déclarer gênés par le bruit. Dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, il est même la nuisance la plus souvent citée (54 %) par les ménages.

 

1.      L’excès de bruit a des effets sur les organes de l’audition, mais peut aussi perturber l’organisme en général, et notamment le sommeil ou le comportement. L’exposition à un bruit intense, prolongée ou répétée, peut provoquer des lésions graves et parfois irréversibles du système auditif. L’oreille peut être endommagée bien avant que l’on ne ressente une quelconque douleur. Le seuil de risque pour l’oreille se situe à 85 décibels (dB) alors que le seuil de douleur, donc d’alerte, se situe à 120 dB. La surexposition sonore peut provoquer des traumatismes sonores aigus ou chroniques entrainant des troubles de l’audition et de l’équilibre. Du fait de l’étroite interconnexion des voies nerveuses, les messages nerveux d’origine acoustiques atteignent de façon secondaire d’autres centres nerveux.

 

2.      Conséquences potentielles d’une surexposition au bruit sur la santé :

• Perte de l’audition transitoire voire définitive

• Acouphènes

• Stress et angoisse

• Agressivité

• Fatigue, épuisement

• Difficultés de concentration

• Réduction des performances intellectuelles

• Interférence dans la communication

• Troubles de l’humeur

• Diminution de la sensibilité et de l’intérêt à l’égard d’autrui

• Troubles du sommeil

• Etat dépressif

• Hypertension artérielle

• Troubles cardio-vasculaires

• Troubles endocriniens

• Troubles immunitaires

En France, environ cinq millions de personnes sont malentendantes, dont deux millions chez les moins de 55 ans. Bien que les troubles auditifs concernent en premier lieu les populations les plus âgées, les études montrent que les jeunes sont de plus en plus nombreux à souffrir de troubles de l’audition. Environ 10 % des moins de 25 ans présentent une perte auditive pathologique. Aujourd’hui, notre société doit faire face à un accroissement des pratiques musicales et de l’exposition aux bruits de loisirs : en concert, en discothèque, ou avec un baladeur, l’exposition des adolescents et des jeunes adultes à de la musique à volume sonore élevé est omniprésente. Parmi les 18-25 ans, un sur dix déclare écouter régulièrement son baladeur à un volume sonore élevé. Plus de huit jeunes sur dix (81,1%) déclarent avoir été au moins une fois exposés à un volume sonore élevé lors d’un concert, en discothèque, ou en jouant de la musique au cours des douze derniers mois. Pour autant, peu de comportements préventifs sont mis en œuvre. Ainsi, parmi les 18-25 ans qui affirment avoir été exposés à un volume sonore élevé au cours des douze derniers mois, seuls 7,5% déclarent avoir utilisé des protections auditives et 5,1% s’être éloignés des sources sonores. 3 Pourtant, la quasi-totalité des 15 – 30 ans déclaraient savoir que le volume sonore peut porter atteinte à l’audition.

 

 

Ces données illustrent la difficulté à prévenir les risques auditifs en lien avec les comportements de loisirs, à distinguer de la prévention des risques auditifs liés aux bruits subis, en milieu professionnel ou pollution sonore urbaine par exemple. Dans le cadre de loisirs (musique, sports mécaniques,…) la notion de plaisir réduit la capacité des populations à appréhender le danger. Il devient alors encore plus nécessaire d’agir en prévention pour sensibiliser les populations les plus exposées. C'est l'objet de cette page.

 

 

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