L’oreille de l’élève-choriste et son ouverture
0. A chaque région géographique correspond une oreille (d’où les dialectes et les langues)
La façon d’entendre qui en dépend (impédance) est caractérisée par sa bande passante, ou bande de sélectivité.
1. L’écoute ne se réduit pas à la simple audition
Il s’agit de tout le système nerveux, sur tout le corps, par exemple la peau (notamment la paume de la main droite) et dans des conditions particulières (la propagation du son dans l’os est 4 fois plus rapide que dans l’air (1340m/s).
On peut toucher toute l’image du corps par l’oreille.
L’auto-écoute s’effectue par la voie osseuse; c’est donc la charpente osseuse, la colonne vertébrale, bien verticale pour que le larynx prenne appui dessus (favorisant ainsi la tension du tympan par les muscles du marteau et de l’étrier), qui aide à une bonne émission du son (parlé ou chanté, car l’art vocal demande que tout l’être soit engagé).
Deux attitudes bien distinctes nous placent en position d’écoute du monde extérieur, représentées par deux courbes complémentaires : l’une aérienne, l’autre osseuse. Dans la première, les oreilles externes fonctionnent comme des écouteurs. Dans la seconde, c’est à une résonance et à une vibration interne que nous sommes sensibles.
La courbe aérienne est dominante; elle ouvre le pouvoir de la communication à l’interlocuteur. Mais elle ne domine pas pour autant la vibration interne qui permet de contrôler sa propre voix et de mesurer, par sa résonance, la force de pénétration d’un message dans tout le corps.
Tout individu qui travaille sérieusement le chant peut constater au fil des mois que sa boîte crânienne se met elle-même à chanter, sa cage thoracique aussi.
Le vestibule est une sorte de radar: l’équilibre, le déplacement, la coordination des mouvements passent par lui. Les automatismes profonds ou les nouvelles intégrations à assumer au cours d’un développement passent par lui.
La cochlée est spécialisée dans l’analyse de mouvements bien particuliers : les sons. Elle est surtout sensible à la vibration acoustique du langage. Elle est l’organe de tutelle de la partie la plus récente du cerveau : le manteau. Celui-ci permet aux informations acoustiques et linguistiques de s’intégrer aux parties plus basses et ainsi d’asperger le corps dans sa totalité. Le manteau intègre le langage au reste du corps qu’il « sonorise » en permanence.
Un message effectue une boucle cybernétique, source de la communication. La courbe osseuse est le contrôle de ce que l’on doit percevoir soi-même, la courbe aérienne, de ce que l’on dit à l’autre ; les deux sont contrôlées par l’oreille interne.
La communication pédagogique se présente surtout comme une relation à l’autre (à l’Autre !), comme un dépassement de soi.
2. L’oreille droite est
Elle possède trois niveaux d’élaboration successifs :
- La faculté d’entendre et d’apprécier la musique
- La faculté de la reproduire avec justesse
- La faculté de la reproduire avec qualité
A chacun de ces trois niveaux, le contrôle n’est effectué que par une seule oreille : la droite. (à suivre)
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