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L’architectureJadis, les théâtres antiques, avec leur forme d’hémicycle, leurs gradins, les pierres de construction, leur adossement à une colline, la présence d’un mur derrière la scène et l’usage du porte-voix favorisaient la voix déclamée, destinée à être entendue[1] Les basiliques carolingiennes et leurs plafonds plats correspondaient au faible ambitus vocal du chant grégorien. Les cathédrales romanes et les voûtes cisterciennes :voilà la perfection pour le chant choral, surtout à l'unisson.Les voix sont "portées", les âmes transportées.
Les cathédrales gothiques possèdent une impressionnante montée de voûte, favorisant ainsi l’élévation de ce même ambitus ; elles sont également vastes, ce qui induit une longue durée de réverbération, d’où un débit lent de l’énonciation et les valeurs longues du Cantus Firmus[2]. Les contructions plus petites, comme la Sainte Chapelle à Paris, sont à l’origine de l’Ars Nova[3] et d’une notation plus précise par la ponctuation et les durées.
A la Renaissance, les volumes rétrécissent et sont plutôt de forme cubique ; il y adonc moins d’écho. Ainsi, la musique devient-elle plus ... . analytique par l’expression syllabique, . dépendante de matériaux plus absorbants (tableaux, tapisseries, bois creux ...) → diminution de la réverbération des fréquences (surtout les graves) → sonorités plus claires → primauté des instruments sur la voix : les solistes sont alors certains d’être entendus (y compris les chanteurs d’opéra). Aujourd’hui, l’absorption des sons et la diminution des aigus sont trop importantes aussi tente-t-on de récupérer par les graves en augmentant leur intensité à la source, d’où un excès en décibels avec toutes les conséquences que l’on imagine maintenant sur l’organisme entier.
[1] En grec, phωνη [2] Le thème grégorien à la source des compositions polyphoniques médiévales. [3] Epoque de composition musicale qui prône l’affranchissement des règles en vigueur à l’époque précédente (Ars Antiqua ), aux XIII et XIV ° siècles, notamment par l’ utilisation de « timbres » et de textes différents pour chacune des voix d’une même pièce.
Il arrive parfois, hélas, que de hauts responsables élus ou nommés oublient ces principes de base de la physique et de la biologie humaine pour répondre aux spéculations politiques des uns ou aux intérêts financiers des autres ; ainsi les 4 et 5 mai 2013 un "Technival" s'est tenu à Epinoy, près de Cambrai. Que pensez-vous qu'il arrivât ? Remarquez, ça ne date pas d'hier. Le secret des miséricordesLe Passé, la Tradition, tout le monde, ou presque, « crache dessus ». Il n’y en a que pour le Présent, « déifié », et, accessoirement, pour l’Avenir, « sanctifié » pour justifier l’aujourd’hui. Quel gâchis ! Le bon sens ? « Aujourd’hui » ne sait plus ce que c’est. Alors, aidons-le un peu ! Ce n’est pas la première fois dans l’Histoire que le Pouvoir et ses alliés, secrets ou non, cherchent à faire prendre des vessies pour des lanternes par ceux à qui ils attribuent gentiment le substantif, « Le Peuple ». Ils sont malins, doux euphémisme pour désigner des personnages particulièrement retors et dénués de tout scrupule ; il est donc nécessaire de consacrer un long temps à lire et relire les lois et décrets qu’ils produisent, pour comprendre ce qu’ils cherchent à établir à court, moyen et long termes. Une exégèse historique, politique et juridique en quelque sorte. Un exemple concret nous donnera à constater ce que les « Puissants » ont cherché et cherchent encore à construire ou reconstruire selon les aléas de leur Histoire : réduire les « Misérables » au silence. Pour ce faire, il faut les rendre sourds car« Une voix ne peut reproduire que ce qu’elle entend ». Ça aussi, c’est une loi, de la biologie cette fois, donc immuable. Rendre sourds à quoi ? A ce qui est nécessaire à l’homme. Reportons-nous au temps, présenté comme glorieux, de la Convention, à la fin de 1792. Dans le compte-rendu des tout premiers jours où cette assemblée se mit à légiférer, on trouve cette note qui n’a l’air de rien, et pourtant : « … que, dans les lieux de culte pourvus de stalles [églises et chapelles, cathédrales et abbatiales], soient sciées les « miséricordes ». Un détail de l’Histoire ? Un détail tout court ? Oh que non ! Si, aujourd'hui, nous parcourons le répertoire du plus grand nombre des chorales liturgiques, nous pouvons nous montrer étonnés par l'éclectisme qui le caractérise. Avant la Révolution et la chute de la monarchie en septembre 1792, les scholae de moines, de moniales, de chanoines et de clercs, ne chantaient et psalmodiaient que le répertoire « grégorien » et, donc, sur la langue latine, dans un lieu relativement clos, le chœur. Tous ces éléments ont leur importance ; leur mise en œuvre est capitale car elle génère pour les acteurs (les chantres, le chœur) comme pour les auditeurs (les fidèles, les convers), même s’ils ne lisent ni ne comprennent le latin, un bénéfice, un bienfait considérable, sur le plan de la santé, physique et mentale, en leur « ouvrant l’oreille » dans son acception la plus complète. L'origine de la « miséricorde » est liée à la longueur des offices divins dans les communautés religieuses au Moyen Âge où les prières se faisaient debout. Alors qu'avant le XIe siècle, on trouve plutôt mention d'un bâton que les chanoines ou les moines plaçaient discrètement derrière eux, on voit apparaître, au XIe siècle, pour la première fois dans les textes, la notion de « miséricorde ». Les miséricordes se présentent sous la forme de petites consoles fixées au-dessous de la sellette de petits sièges pliants. Les moines ou les chanoines y posaient le fondement de leur colonne vertébrale de sorte que celle-ci soit parfaitement verticale, condition sine qua non à la gouvernance parfaite de l’acte vocal par l’oreille et, surtout, à la recharge corticale par l’émission de sons chargés en harmoniques supérieures, seules propres à maintenir les chantres dans une expression vocale de haute qualité et la forme physique optimale qui le permettait. En outre (nous sommes au XIe siècle), c’est à partir de cette époque que fut « créée » la première polyphonie. Ce chant « grégorien », né de la fusion des répertoires « vieux-romain » et « gallican », a donc pris sa consistance sonore dans les nouvelles élévations (romanes puis gothiques) qui modifiaient l’acoustique des bâtiments et sur de nouvelles pièces de mobilier permettant des appuis solides. A qui s’est déjà rendu, de nos jours, dans une abbaye pour entendre une messe ou un office en plain-chant, il est aisé de « comprendre la recharge » qui lui est offerte pour récompense de sa démarche. On en ressort non pas endormi ou appauvri mais enrichi, sorti de la torpeur où nous plonge le monde. En supprimant les miséricordes, les conventionnels, ancêtres directs de nos puissants d’aujourd’hui, savaient ce qu’ils faisaient : faute de qualité dans leur chant, par manque d’énergie, autant que de discernement pour certains, les moines, les clercs ou autres chanoines allaient mourir eux-mêmes de lassitude en même temps qu’ils n’attireraient plus de fidèles. L’objectif fut atteint et la persécution put commencer. Elle dure encore, dans l’inconscience générale. Nous avons vu que pour annihiler une quelconque opposition, la privant de son énergie, il fallait la rendre sourde aux fréquences aiguës et l’exposer aux graves, si possible à pleine puissance. Eh bien, aujourd’hui, puisque, déjà, les églises sont désertées ou presque, détruites ou transformées en mosquées voire même en salles polyvalentes, les responsables du moment, politiques et religieux affidés, se sont attachés à rendre plus sourd encore « Le vain peuple ». Dans les églises, plus de voix mais des micros, plus de chant mais « la chansonnette qui plaît », plus d’homélies construites mais des bavardages « qui collent à la réalité », des panneaux mal fichus … : « Passez, y a rien à écouter » ! Dans les campagnes et dans les cités, des « teknival » et des éoliennes qui nous envoient avec force des basses fréquences qui rendent malades et même fous ! Bref, tout est fait pour transformer les hommes en moutons, incapables de se déterminer après une réflexion personnelle et libre, voués à être détruits s’ils se remettent à penser hors la Maçonnerie ou autre Trilatérale, faute d’appuis véritables, faute de … miséricordes !
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